Durant le processus de commande sur notre boutique religieuse, vous avez la possibilité de demander la bénédiction des articles religieux que vous désirez acheter : il suffit de l’indiquer dans une zone d’informations selon la formule de votre choix ; nous avons un article qui explique en détail comment faire cette demande : bénédiction des articles religieux.
A cette occasion nous avons remarqué une orthographe variée pour le mot béni ; certains l’écrivent avec un « t »,d’autres sans. Par curiosité nous avons regardé un peu qu’elle était la forme du verbe bénir la plus utilisée dans les messages où nos clients demandaient la bénédiction des articles religieux.
Dans 1300 messages environ, nous trouvons le verbe bénir employé à l’actif, par exemple : « Pouvez-vous bénir la médaille de saint Benoît achetée ? » ou encore : merci de bénir la statue de saint Joseph » ; de cette manière cela supprime tout angoisse métaphysique à propos du « t » final…
Pour le participe passé de bénir, l’emploi est nettement moins fréquent et la quantité est quasi équivalente avec ou sans « t » :
- 117 fois pour le participe passé de bénir sans « t »
- 113 fois avec « t ».
Quelle est la bonne orthographe ? Pour répondre à cette question angoissante nous avons consulté l’Académie. En résumé les deux formes s’emploient mais selon des règles précises.
Commençons par une première distinction :
- béni est soit participe soit adjectif
- bénit (avec un t) ne s’emploie que comme adjectif.
1) Bénit (avec t) est toujours un adjectif épithète ou attribut et ne s’emploie que pour les choses bénites par une bénédiction rituelle. Dans ce cas il est un adjectif attribut ou épithète :
- des crucifix bénits
- de l’eau bénite
- les médailles sont bénites
2) Pour les personnes et pour le sens figuré de bénir, c’est-à-dire, quand il n’y a pas de bénédiction rituelle, on emploie toujours le participe passé de bénir, béni (sans t) :
- une abbesse bénie
- Un jour béni
La difficulté est de déterminer quand il s’agit d’une chose bénite par une bénédiction rituelle, si béni est employé comme participe passé, dans ce cas pas de t, ou s’il est employé comme épithète, auquel cas il faut un t. Comment faire la distinction ?
S’il y a complément d’agent introduit par la préposition « par », nous avons alors un participe passé, dans le cas contraire l’adjectif.
Voici quelques exemples pour vous aider et qui valent mieux que de long discours :
- Une ville bénie : comme il n’y a aucune bénédiction rituelle, le participe passé est pris comme épithète ;
- De l'eau bénite : emploi de l’adjectif comme épithète car il y a eu une bénédiction d’un prêtre ;
- Le curé a béni le mariage : voix active, participe passé du verbe bénir ;
- Les cloches bénites la veille : emploi de béni comme adjectif épithète et bénédiction rituelle ;
- Le mariage a été béni par le curé : emploi de béni comme participe car nous avons un complément d’agent ;
- Une médaille bénie par le pape : le verbe être est absent mais la préposition par indique un complément d’agent ;
- Médailles bénites : emploi de l’adjectif car il y a bénédiction rituelle et sans complément d’agent ;
- Cette médaille a été bénie par le Père Untel : en raison du complément d’agent, béni est ici un participe
- L’évêque a béni la foule : même si c’est par une bénédiction rituelle, ici béni est participe passé et non un adjectif.
Si toutes ces règles vous paraissent un peu compliquées, le plus simple est de contourner la difficulté en employant le verbe bénir à la voix active. Maintenant si vous faites une faute d’orthographe, rassurez-vous, nous bénirons quand même vos articles religieux.