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Connaissez-vous les 5 effets de l'eau bénite ?

L'eau bénite est un puissant sacramental contre le démon. Cette action est assez bien connue parmi les fidèles, mais connaissons-nous les autres effets de l'eau bénite ? Savons-nous qu'ils sont au nombre de cinq ?

Ces effets se trouvent indiqués dans les prières utilisées pour confectionner l'eau bénite. L'expérience a largement confirmé la réalité de ces effets. La conséquence de tout cela est de nous placer, corps, âme et biens, sous l'empire du Saint-Esprit. Voyons un peu en détail les bienfaits de l'eau bénite.

Les cinq effets de l'eau bénite

L'eau bénite remet les péchés véniels

L'eau bénite remet les peines temporelles dues au péché

L'eau bénite procure la santé du corps

L'eau bénite chasse le démon et déjoue toutes ses ruses

L'eau bénite éloigne les épidémies et fléaux

Les deux premiers supposent que l'âme soit en état de grâce, c'est-à-dire, qu'elle n'a aucun péché mortel sur la conscience qui n'a pas été confessé.

Bénitier en bronze

L'eau bénite remet les péchés véniels

Pour la remise des péchés véniels, outre l'état de grâce, il ne faut conserver aucune affection au péché véniel. Cela se comprend car la remise des péchés véniels ne peut avoir lieu que si nous en avons la contrition. Il est bien vrai que sans l'eau bénite on peut avoir la rémission des péchés véniels, mais elle est une aide précieuse et est un moyen sensible pour nous maintenir dans ce refus de tout péché même véniel.

Ainsi, si nous avons la faiblesse de commettre un péché véniel, ne tardons pas à en avoir la contrition et usons de l'eau bénite pour augmenter cette contrition et l'amour de Dieu en nous afin que ce péché véniel soit remis sans tarder.

L'eau bénite remet les peines temporelles dues au péché

Le deuxième effet concerne la remise des peines temporelles, qui sont la conséquence du péché, en raison de l'affection déréglée envers les créatures. Ce déréglement se trouve dans tout péché. Ces peines temporelles compensent cet amour déréglé. Par la pénitence et le sacrifice les peines temporelles peuvent être remises, mais cela dépend essentiellement de notre degré de ferveur et d'amour de Dieu. L'eau bénite excitera cette ferveur ou cet amour de Dieu par les grâces divines obtenues et la peine sera ainsi plus ou moins remise.

Si vraiment nous avions conscience de ce qu'est le péché, de sa laideur, même le péché véniel, si vraiment nous gardions devant les yeux les terribles souffrances du purgatoire où les âmes sauvées achèvent leur purification dans la mesure où elles n'avaient pas satisfaites entièrement aux peines temporelles du péché, nous aurions en très grande estime ces deux effets qui sont bien précieux et nous les estimerions à leur juste valeur.

Le péché, cela ne se fait pas

Rappelons-nous que le péché est l'unique mal du monde et la cause directe ou indirecte de tous les maux du temps et de l'éternité. Sous prétexte que le péché véniel peut être pardonné, il ne doit pas être considéré comme négligeable. Le péché véniel renferme, à part la gravité, tous les caractères odieux du péché mortel ; il est révolte, ingratitude, outrage, imprudente folie. C'est un mal plus grand que la destruction du monde. La raison en est encore que la destruction du monde n'est pas un désordre, tandis que le plus petit péché véniel est un désordre.

Sainte Thérèse d'Avila a cette parole : « Plût à Dieu que nous eussions peur non du démon, mais du péché véniel qui peut nous faire plus de mal que tous les démons à la fois ! »

Cette efficacité de l'eau bénite pour effacer le péché véniel et la peine temporelle ne doit pas pour autant nous faire négliger le sacrement de confession ou de réconciliation.

L'eau bénite procure la santé du corps

Pour ce troisième effet de l'eau bénite, rappelons ce miracle éclatant obtenu par saint Jean Chrysostome au IVème siècle :

Ecoutons l'empereur nous le rapporter lui-même: « La dysenterie régnait à Antioche. La femme du gouverneur en fut atteinte. Tous les remèdes demeurèrent sans résultat. Voulant à tout prix éviter la mort, le gouverneur et sa femme s'adressent aux hérétiques qui se mettent en prière pendant trois jours. Vains efforts ! la malade touchait à l'extrémité, lorsqu'elle pria son mari de la conduire à Jean Chrysostome. Le saint, ayant été prévenu, alla les attendre à la porte de l'Église dont il leur refusa l'entrée, comme s'en étant rendus indignes par leur communication avec les hérétiques. Ils s'humilient, demandent pardon et font leur profession de foi catholique. Le saint ordonne d'apporter de l'eau bénite, prie l'évêque d'en répandre trois fois sur la malade, en faisant le signe de la croix. A l'instant elle recouvre la santé, retourne à pied dans sa maison, reprend ses grâces naturelles et tient fidèlement ses promesses. »

Si l'eau bénite procure la santé du corps, ce n'est pas une raison de se soigner qu'à l'eau bénite ! Car si le diable peut être cause totale ou en partie de nos maladies, un grand nombre n'a qu'une cause naturelle. D'autre part, en raison des progrès de la médecine, il n'est plus nécessaire de faire autant appel aux moyens surnaturels comme autrefois où l'homme était plus démuni devant la maladie. Cependant il peut être bon de joindre les deux. En plus des médicaments nous pouvons user d'eau bénite, en se signant avec ou en en buvant un peu. Il faut garder un juste milieu entre la superstition et l'incrédulité.

Bénitier et goupillon

L'eau bénite chasse le démon et déjoue toutes ses ruses

Le quatrième effet attribué à l'eau bénite, celui de chasser les démons, est le plus connu. Le témoignage de sainte Thérèse d'Avila a sans doute joué un rôle important ; voici ce que cette sainte écrit dans sa vie écrite par elle-même :

Je l'ai éprouvé bien des fois: RIEN N'ÉGALE LE POUVOIR DE L'EAU BÉNITE POUR CHASSER LES DÉMONS ET LES EMPÊCHER DE REVENIR. Ils fuient aussi à l'aspect de la croix, mais ils reviennent!

« La vertu de cette eau doit donc être bien grande! Pour moi, je goûte une consolation toute particulière et fort sensible lorsque j'en prends. D'ordinaire, elle me fait sentir comme un renouvellement de mon être que je ne saurais décrire, et un plaisir intérieur qui fortifie toute mon âme. Ce n'est pas une illusion : je l'ai éprouvé un très-grand nombre de fois, et j'y ai fait une attention fort sérieuse. Je compare volontiers une impression si agréable à ce rafraîchissement qu'éprouve dans toute sa personne celui qui, excédé de chaleur et de soif, boit un verre d'eau froide. Je considère à ce sujet quel caractère de grandeur l'Église imprime à tout ce qu'elle établit. Je tressaille en voyant la force mystérieuse que ses paroles communiquent à l'eau, et l'étonnante différence qui existe entre celle qui est bénite et celle qui ne l'est pas. »

Icône de sainte Thérèse d'Avila

Sainte Thérèse d'Avila

L'eau bénite éloigne les épidémies et fléaux

Ennemi juré de l'homme parce qu'il est le frère du Verbe incarné, objet unique de la haine impérissable de Satan, le démon ne nous attaque pas seulement dans notre âme, dans notre corps, dans nos demeures, mais encore dans nos biens et dans les éléments dont l'équilibre et la salubrité sont nécessaires à notre existence. Ainsi, même si nous ne devons pas voir le diable partout, dans les épidémies ou les fléaux démon en est parfois la cause. Et l'usage de l'eau bénite peut être salutaire comme dans l'histoire suivante.

Vers la fin de Tannée 1402, saint Vincent Ferrier parcourait le Piémont et le pays de Gênes. Arrivé près de Turin, à Moncalieri, il y séjourna quelque temps. Les habitants vinrent le prier de guérir leurs vignes d une maladie rebelle, qui depuis plusieurs années rendait ie raisin dur comme de la pierre et l'empêchait de mûrir. Le saint leur dit d'arroser leurs vignes avec de l'eau bénite. Après son départ, tous oublièrent ce salutaire conseil, excepte le charitable habitant qui lui avait donné l'hospitalité. Sa docilité fut merveilleusement récompensée. Le fléau ne toucha pas à ses vignes, tandis que toutes les autres en furent tellement atteintes, quelles n'amenèrent pas à maturité un seul raisin.

Tous ces faits nous aident à prendre conscience de la puissance de l'eau bénite ; mais ils ne sont pas automatiques cela dépend en partie de nos dispositions intérieures et spécialement de notre esprit de foi. Alors faisons nôtre cette prière du père dont l'enfant était possédé par esprit mauvais (cf.Mc 9, 14-29) : "Je crois, Seigneur, mais augmentez ma foi !"

Triptyque de saint Michel

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