Dans deux articles précédents nous avons vu les débuts de l'Histoire d'une Ame et comment elle a été accueillie par les Carmels (vous trouverez le lien de ces deux articles en bas de page). Arrêtons-nous maintenant sur le rôle des prêtres dans la diffusion de la vie de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus écrite par elle-même. Le retour aux sources de la diffusion de l'Histoire d'une Ame nous aidera à redécouvrir l'essentiel du message de sainte de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus pour mieux en vivre.
L'amour existe encore
On ne saurait être surpris de la bienfaisante influence de l'Histoire d'une Ame sur les âmes de prêtres. Plus qu’un modèle, la Sainte leur apparaissait comme une médiatrice fraternellement dévouée à leur cause.
Un apôtre de la dévotion au Sacré-Cœur écrivait, dès le 9 novembre 1898:
« J’ai voulu lire quelques pages avant de vous remercier de votre envoi, mais charmé, séduit, à la vue d’une si belle âme, j’ai dévoré le volume.
« Vous avez fait une bonne action en publiant cette histoire. Vous avez prouvé par les faits qu’on pouvait encore, au XIXe siècle, aimer le bon Jésus comme on l’aimait du temps de Sainte Thérèse d’Avila et de Sainte Gertrude. Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus est une preuve sans réplique que la tradition du feu sacré de l’amour divin n’est pas interrompue et que, par ci, par là, il y a des âmes qui en sont consumées.
« J’ai conçu une profonde vénération pour votre petite Sainte ; elle est devenue une de mes amies du Paradis. Déjà, par M. l’abbé Faucon, qui l’avait visitée peu avant sa mort, je lui avais fait demander une grâce pour le succès de mon apostolat. La grâce m’a été accordée et je continuerai de l’associer à mes efforts pour le triomphe du Sacré-Cœur parmi nous.
« ...Je suis allé prier sur la tombe de votre fille privilégiée. J’ai rapporté un petit caillou, une fleur et un petit morceau de la croix. »
Du bien aux âmes des prêtres
Un curé confesse simplement :
« Je dois avouer que je n’ai jamais rien lu qui m’ait ravi à ce point et aussi qui m’ait fait autant de bien... Il y a dans cette petite Fleur une senteur particulièrement suave. Ce mélange de naïveté et de profondeur, cette poésie et ce surnaturel si naturellement tressés ensemble ont un charme inouï. On sort de cette lecture l’âme littéralement embaumée et aussi fortifiée, car ce n’est pas une enfant frivole que cette angélique enfant. Oh ! que ce livre fera de bien aux âmes de prêtres, à des âmes de chefs de famille, à des âmes d’enfants. Je vous en supplie, répandez-le le plus vite possible. »
Une sainte tentation
D’un professeur de Séminaire :
« Tout dans cette vie est merveilleux. Ici, on se l’arrache. Pour ma part, j’ai bien de la peine à en interrompre la lecture. Le volume, quand il est placé sous mes yeux devient une vraie tentation.
« Quelle âme ! quels privilèges ! quelle correspondance ! Comme on se sent petit ! mais comme on est édifié et honteux tout à la fois. Si je l’osais, ma Révérende
Mère, je vous demanderais une faveur : celle d’une neuvaine à votre enfant pour ma K...
Tout le monde parle de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus
La lettre suivante d’un ecclésiastique dépeint assez bien le remous produit par la publication du livre :
« Histoire d'une Ame ? Je ne sais, mais voilà un livre qui remue bien des gens, et, chez eux, bien des idées ! On en parle partout, partout on en entend parler. Qu’est-ce enfin ? Voici que moi aussi, le mystère de l’inconnu m’agite, le mystère du Ciel, bien sûr, puisqu’il s’agit d’une âme d’un Carmel.
« Ce merveilleux livre attire toutes les attentions; tout le monde en parle et moi aussi qui n’en sais rien ! Veuillez m’envoyer l'Histoire d'une Ame, pour que j’aie le bonheur de pénétrer dans votre vestibule du Ciel. »
Pleurer comme un enfant
Un aumônier parisien ne craint pas de confier :
« Je viens de terminer la lecture de la vie de Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus. Dieu seul sait le grand bien spirituel que j’en ai retiré; j’ai pleuré comme un enfant d’un bout à l’autre de cette lecture. Je vais faire ma retraite annuelle dans quelques jours, mais elle est déjà presque terminée, car je pourrais difficilement me convertir deux fois en si peu de temps. »
De ces différents témoignages il apparait clairement comment la renommée de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus s'est répandue :
- Les religieuses carmélites qui reçurent l'Histoire d'une Ame, furent remplies d'admiration devant l'oeuvre de Dieu dans l'âme de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus.
- L'Esprit-Saint aidant, elles firent connaître autour d'eux la vie de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, et la même admiration s'empara de ces nouveaux lecteurs qui devinrent aussi des apôtres de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus.
- De là, les fidèles se mirent à la prier, à lui demander son aide, à la prendre au mot : "faire du bien sur la terre après ma mort". Tous ces miracles, grâces et faveurs obtenus amorcèrent un pèlerinage à Lisieux et toute une correspondance qui transformèrent ce petit ruisseau en un torrent de gloire.
--
Voir nos objets religieux sur sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus