Icône sacrée du Christ Pantocrator
Icône religieuse - icône sacrée
Sur notre boutique religieuse, nous employons assez souvent l'expression icône religieuse ; cette expression générique regroupe différents types de peintures religieuses. Mais à l'origine ce mot icône, qui vient d'un mot grec iconos signifiant image, désigne des peintures religieuses de l'Eglise orientale ; dans ce sens particulier et premier, on pourrait définir l'icône comme l'image sainte, mobile de l'Eglise orthodoxe, grecque et russe. ; Ces icônes sont à la fois oeuvres d'art, objets de piété et objets liturgiques, c'est pourquoi elles sont appelées icône sacrée. Cette expression leur est réservée. Cela permet de bien différentier ces icônes religieuses avec les autres types de représentations religieuses.
L'icône sacrée et l'artiste
L'icône sacrée n'a pas pour but d'exprimer un état d'âme de l'artiste ou de le susciter chez le spectateur, mais de créer une communion par la présence, une communion entre celui qui prie et Dieu, la sainte Vierge ou les saints.
Pour cette raison, la réalisation d'une icône doit obéir à des règles techniques précises, esthétiques et mystiques.
Si le peintre d'icônes doit posséder des qualités morales, se mettre sous la direction de l'Esprit-Saint et se préparer à son travail par le jeûne et la prière, un réel talent artistique doit habiter l'iconographe ; voici ce qui est écrit dans le Nomoncanon, une collection de droit ecclésiastique et civil : "Si quelqu'un menant une vie pieuse, n'est pas capable de représenter magnifiquement les saintes images, il ne faut pas non plus lui ordonner d'en peindre, mais tâcher de l'employer à un autre travail manuel selon son désir."
L'icône religieuse en Occident
L'Annonciation de Fra Angelico
L'art chrétien d'occident est critiqué par des orthodoxes en raison de l'impiété ou de l'irréligion de certains artistes. Ces critiques sont tout à fait justifiées et si l'Occident est moins exigeant que l'Orient quant à la moralité et sainteté des artistes, ce n'est pas pour autant qu'il n'est pas insensible à cet aspect ; on peut noter deux grands peintres de la chrétienté occidentale qui ont affirmé des exigences semblables aux orientaux :
- le Bienheureux Fra Angelico : "Qui travaille pour le Christ doit toujours se tenir avec le Christ"
- Michel Ange : "Il ne suffit pas de rendre en partie l'image vénérable de notre Seigneur, d'être un maître plein de science et de pénétration : j'estime pour ma part qu'il est nécessaire à l'artiste de mener une vie très chrétienne ou même sainte, s'il le pouvait, afin que le Saint-Esprit l'inspire."
