Dans un premier article nous avons parlé de la face du Saint-Suaire et de ses "dérivés" ; maintenant considérons d'autres représentations du Visage de Jésus, Fils de Dieu et Sauveur des hommes.
Dans notre recherche du vrai visage de Jésus, nous allons maintenant nous arrêter au mystérieux voile de Manoppello. Pour le moment nous ne discuterons pas de l'origine de ce voile, de son identité ou non avec le voile dit de sainte Véronique. Notre propos c'est la recherche du visage de Jésus. Quelque soit son origine, le voile de Manoppello existe avec de telles caractéristiques qu'il peut être dit "non fait de main d'homme".
Le voile de Manoppello
Ce voile n'est pas moins vénérable que le Saint-Suaire, pourtant il n'est pas très connu. La visite que Benoît XVI a faite le vendredi 1er septembre 2006 au sanctuaire où cette précieuse relique est conservée, nous garantit d'une certaine manière, de l'authenticité de ce voile. Mais indépendamment de cette visite, cette authenticité peut s'appuyer sur les faits suivants :
les propriétés "miraculeuses" de cette image :
- l'image apparait ou disparait selon l'angle de la lumière ;
- l'image se présente avec la même intensité de couleur des deux côtés, qu'on la regarde du verso et du recto.
- Elle a apparemment les caractéristiques d'une pellicule photographique positive. Sur cette toile semi-transparente, l'image est imprimée comme sur une diapositive.
- L'examen approfondi donne la certitude que ce n'est pas une peinture (aucune trace de pigment, d'ébauche, de corrections, de bavures n'a été trouvée). Le fait que l'image est visible des deux côtés avec un exactitude parfaite suffit à prouver qu'elle n'est pas une peinture.
- L'analyse par lumière infrarouge montre l'absence d'une ébauche préalable sous-tendant l'image et l'absence de corrections.
Il y a bien d'autres caractéristiques surprenantes mais, pour ne pas être trop long, arrêtons-nous là en remarquant que les mystiques et les chercheurs concordent sur le fait que ce portrait du visage du Christ est d'origine surnaturelle.
Ressemblance du voile de Manoppello, avec le visage du Saint-Suaire
- l'exacte similitude avec le visage du saint Suaire ;
Le visage représenté sur le Voile de Manoppello porte les mêmes traces de la Passion que le Linceul de Turin (visage contusionné, joue droite enflée, nez cassé au niveau du cartilage, barbe partiellement arrachée, etc...)
Les études scientifiques ont confirmé que le même visage est imprimé sur le Voile de Manoppello et sur le Linceul de Turin. La superposition parfaite de ces deux visages a été constaté plusieurs fois :
- les poils de la barbe coïncident parfaitement ;
- même format, même forme, mêmes stigmates ;
Mais plusieurs différences ont été aussi constatées :
- le Linceul est comme un négatif photographique, alors que le Voile est un positif ;
- les blessures qui apparaissent sur le Linceul de Turin n'apparaissent pas toutes sur la Sainte Face de Manoppello, et celles qui y apparaissent ont des dimensions réduites et semblent en quelque sorte plus atténuées ;
- contrairement au voile, le Linceul présente l'image des plaies encore sanglantes, alors que sur le voile les blessures sont refermées ;
- Le Linceul présente un visage aux yeux fermés, plus rigide et osseux (influence de la Coiffe de Cahors) par rapport à la Sainte Face de Manoppello qui a les yeux ouverts et apparait plus détendue.
Signe de la mort et de la résurrection du Christ
De ces ressemblances et différences, nous pouvons conclure que le Linceul de Turin et le Voile de Manoppello sont un signe de la mort et de la résurrection du Jésus des Evangiles.
La mort et la résurrection de Jésus ont produit :
- L'empreinte du corps comme en négatif sur le Linceul représentant un homme supplicié, crucifié, avec les yeux et la bouche fermés, mort ;
- l'empreinte du visage en positif sur le Voile de Manoppello, représentant une face d'homme gardant les trace de la Passion, avec les yeux ouverts, la bouche ouverte, vivant.
Il est possible qu'entre la formation des deux images il n'y ait eu que quelques millisecondes.
Sur le linceul de Turin, Jésus apparaît comme celui qui a été torturé et crucifié. Sur le voile de Manoppello, Jésus apparaît comme celui qui est vainqueur et vivant. Il a vaincu la mort et il est le Vivant à jamais.
Le Linceul de Turin et le Voile de Manoppello sont les deux seules vraies images du visage du Seigneur Jésus-Christ, notre Sauveur, non faites de main d'homme.
Impressions du Voile de Manoppello
Les yeux grands ouverts rayonnent d'une paix intérieure. C'est là le visage de la compassion.
Les lèvres entrouvertes sur les dents semblent indiquer une satisfaction, comme pour saluer une aurore nouvelle.
Ce visage est l'innocence. Son regard exprime une calme innocence, presque étonnée.
Le Voile de Manoppello dans l'art
Comme le visage du saint Suaire a servi de modèles pour plusieurs icônes de la sainte Face, de même d'autres Saintes Faces ont leur source d'inspiration dans le voile de Manoppello :
- icône de la sainte Face de San Silvestre dans la chapelle Sainte-Mathilde au Vatican ; elle est antérieure à 1517
- icône de la sainte Face de Gênes, conservée dans la petite église de Saint-Barthélémy des Arméniens à Gênes.
En 1460 le peintre Giovanni Bellini a réalisé un tableau nommé le Christ bénissant, visible au musée du Louvre. On pense qu'il a du s'inspirer de la sainte Face du voile qui devait se trouver alors à Venise, et en a exprimé toute le mystère car, sur sa toile le visage de Christ lui ressemble de manière frappante.
Jésus bénissant de Giovanni Bellini (Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11425077)
Evidemment certaines de ces conclusions ne font pas l'unanimité des spécialistes. Cela sera l'occasion d'en parler dans d'autres articles et d'approfondir tel ou tel aspect.