Le scapulaire vert, qui à proprement parlé n'est pas un scapulaire, comme nous le dirons plus bas, a une originelle surnaturelle. Le Ciel choisit Soeur Justine Bisqueyburu, née en 1817 et rentrée chez les filles de la Charité en 1839 pour transmettre au monde ce nouveau de l'amour maternelle de la sainte Vierge envers les hommes.
Source de l'image : http://www.revueenroute.jeminforme.org/scapulaire_vert.php
La privilégiée du scapulaire vert
Après une année comme maitresse de classe, ses supérieures lui demandèrent de soigner les malades. En 1855-1856 elle partit en Crimée pour s'occuper des blessés. En 1858 on lui confia la direction d'une maison, mais elle n'y resta que quelques mois car, à la fin de l'année, elle fut envoyée à Alger pour diriger l'hôpital militaire. Elle y resta jusqu'en 1867, quand à la suite de noires calomnies elle fut rappelée précipitamment en France par les supérieures. Une fois son innocence reconnue, elle est envoyée à Rome au service de l'armée pontificale. Elle eut l'occasion d'approcher plusieurs fois le Pape Pie IX, qui l'appréciait grandement. Puis en 1868 elle fut nommée à l'hopital de Carcassonne, où elle y demeura 35 ans, jusqu'à sa mort le 23 septembre 1903.
Jusqu'au bout elle cacha à ses consoeurs les révélations qu'elle avait reçues d'en Haut à propos du scapulaire vert, l'insigne du Coeur Immaculé de Marie, et les visites de la très sainte Vierge. Seuls ses supérieurs étaient dans la confidence.
La révélation du scapulaire vert
C'est le 28 janvier 1840, lors de sa retraite d'entrée, que la sainte Vierge lui apparut la première fois. Cette apparition se répéta plusieurs fois durant son noviciat sans qu'il y ait eu échange de paroles. Cette apparition se renouvela aussi alors qu'elle venait de commencer son emploi de maîtresse de classes. Mais à cette apparition la sainte Vierge tenait dans ses main la moitié d'un scapulaire :un petit carré d'étoffe verte suspendu à un cordon pour mettre au tour du cou. Nous voyons tout de suite que le mot scapulaire est impropre, le mot insigne conviendrait mieux. Mais comme le temps a consacré ce mot scapulaire, gardons le tout en se souvenant de l'inadéquation du terme.
La description du scapulaire vert
Sur un côté de ce carré d'étoffe se trouvait une image représentant la Vierge vêtue d'une longue robe blanche, qui tombait sur ses pieds nus, et d'un manteau bleu très clair, sans voile, les cheveux épars sur ses épaules ; elle tenait dans sa main un coeur d'où sortaient par le haut d'abondantes flammes. Sur l'autre côté du morceau de tissu apparaissait un coeur très enflammé de rayons plus brillants que le soleil, et transparents comme du cristal. Ce coeur, percé d'un glaive, était entouré d'une inscription de forme ovale, surmontée d'une croix d'or, et ainsi conçue : "Coeur Immaculé de Marie, priez pour nous, maintenant et à l'heure de notre mort".
Le but du scapulaire vert
En même temps que ces visions, Soeur Justine Bisqueyburu entendit une voie intérieure qui lui révéla le sens de ces représentations. Elle comprit que cette sainte image devait, par l'entremise des Filles de la Charité, contribuer à la conversion des âmes, particulièrement des infidèles, et à leur procurer une bonne mort, qu'il fallait le faire confectionner au plus tôt, et la distribuer avec confiance.
Mais comment ce scapulaire sera-t-il accueilli par l'autorité ecclésiastique ? Comment va-t-il se diffuser ? Cela sera l'objet d'un deuxième article.