Un fois compris l'importance de la Médaille Miraculeuse il s'agit de passer à l'action en la portant. Pour cela nous nous permettons quelques considérations afin de vous aider à réaliser ce beau et noble dessein d'honorer la sainte Vierge par le moyen de la Médaille Miraculeuse.
Comme point de départ de notre réflexion, le mieux est de rappeler les paroles de sainte Catherine Labouré, la voyante de la rue du Bac. On possède deux variantes de son témoignage :
- elle expose un jour le propos de la très sainte Vierge Marie d'une manière indirecte :
"Il faut faire frapper une médaille sur ce modèle, et les personnes qui la porteront indulgenciée et qui feront avec piété une courte prière, jouiront d'une protection toute spéciale de la Mère de Dieu."
- Et ailleurs voici comment elle fait parler la sainte Vierge :
"Faites frapper une Médaille sur ce modèle. Toutes les personnes qui la porteront recevront de grandes grâces, en la portant au cou. Les grâces seront abondantes pour les personnes qui la porteront avec confiance."
Faut-il porter nécessairement la Médaille Miraculeuse au cou ?
Dans ces deux citations, il est parlé explicitement de porter la médaille et dans la deuxième il est précisé "autour du cou", c'est la méthode habituelle de porter une médaille. Pour autant il peut arriver des situations où cela n'est pas possible ; ainsi lors d'une hospitalisation le personnel de service peut volontairement ou involontairement retirer votre médaille,être une gêne pour les soins. Dans ce cas vous pouvez la mettre à votre poignet ; il est toujours mieux de la porter comme cela que de ne pas la porter du tout.
Se préserver de l'esprit fondamentalisme ou superstitieux
Il faut éviter toute mentalité fondamentaliste qui ne reconnaîtrait comme valable que ce que la sainte Vierge a dit explicitement et qui donnerait une importance exagérée à l'aspect matériel. Le bon sens nous dit que la sainte Vierge dans sa demande n'a pas abordé tous les cas possibles et nous laisse faire usage de notre raison pour résoudre les situations particulières. S'il fallait absolument porter la médaille autour du cou, comment se fait-il que des grâces ont été obtenues par la Médaille Miraculeuse alors que celle-ci n'était pas portée autour du cou ? Pour illustrer cela, nous avons mis à la suite de ces réflexions des récits de grâces obtenues.
En plus du fondamentalisme à éviter, il faut écarter aussi toute mentalité superstitieuse ou magique qui n'attribuerait l'efficacité de la Médaille qu'au port de celle-ci, en oubliant les dispositions spirituelles nécessaires selon la demande de la sainte Vierge. Nous en parlerons un peu plus loin.
On peut rappeler l'efficacité de médailles miraculeuses semées près de bâtiments de lieu de péchés, comme les dancings ou avortoirs, afin de hâter leur fermeture …
La Médaille Miraculeuse doit être bénite
La sainte Vierge ne parle pas directement de bénédiction mais d'indulgence, ce qui est équivalent car les indulgences sont liées, entre autre, aux bénédictions. Le Saint-Siège a approuvé en 1898 une formule de bénédiction composée explicitement pour la bénédiction et imposition de la Médaille Miraculeuse. C'est celle que nous utilisons.
Porter au cou une médaille bénite est un signe extérieur qui doit manifester les dispositions intérieures adéquates pour recevoir les bénédictions et grâces promises par la sainte Vierge au port de la Médaille Miraculeuse.
Porter la Médaille Miraculeuse avec confiance
La confiance est une disposition très agréable à Dieu et attire les bénédictions divines. Par la confiance nous reconnaissons que Dieu nous aime, qu'il est tout Puissant, qu'il est la source de tout bien, qu'il veut notre bien.
Mais il est bon de soutenir cette confiance par quelques pratiques concrètes et adéquates comme une simple prière afin que cette confiance ne se transforme pas en une confiance éthérée et finalement un simple souvenir. Ainsi cette condition est en étroite dépendance avec l'autre demande de Marie d'une courte prière.
Faire une courte prière avec piété
Pour savoir quelle prière il faut dire, il n'y a pas à chercher bien loin, il suffit de prendre la prière inscrite sur la Médaille Miraculeuse. La sainte Vierge n'a pas demandé de la mettre pour faire simplement beau, mais afin qu'elle soit aussi sur nos lèvres.
Les effets de la Médaille Miraculeuse
Sainte Catherine pour rapporter les promesses de la Vierge Marie emploie l'expression suivante
"Jouir d'une protection toute spéciale de la Mère de Dieu" ou "Les grâces seront grandes et abondantes".
Ces grâces sont d'ordre spirituel ou matériel comme le montre les témoignes reçus : guérison de maladie mortelle, danger écarté, protection dans les occasions de péché, conversion, etc...
Si nous avons l'impression que la sainte Vierge ne nous exauce jamais malgré le port de la Médaille Miraculeuse, cela peut s'expliquer de différentes manières :
- nous demandons des choses nuisibles pour notre salut
- ou notre coeur est trop attaché au monde terrestre et sans amour de Dieu,
- nous ne prions pas assez,
- ou nous manquons de confiance ; sainte Sophie Barrat disait que nous sommes exaucés à la mesure de notre confiance.
Pour illustrer ce nous venons d'écrire, nous rapportons quelques histoires de bienfaits obtenus par le moyen de la Médaille Miraculeuse.
Ces exemples nous montrent qu'il faut éviter tout fondamentalisme qui n'attacherait l'efficacité de la médaille miraculeuse qu'à sa présence au tour du cou. Nous pouvons remarquer aussi que le bénéficiaire des grâces obtenues par le moyen de la Médaille Miraculeuse n'est pas nécessairement celui qui l'a portée ou même qui prie, mais il y avait toujours des personnes dont les dispositions intérieures de confiance et de piété ont obtenu les bienfaits demandés en raison de la communion des saints.
Le doigt écrasé guéri par la Médaille Miraculeuse
Une dame de Paris nous racontait, en octobre 1932, le fait suivant. « Il y a 20 ans environ, j’étais dans le salon, jouant avec mon Henry qui pouvait avoir 3 ans. Le voyant tranquille, je sortis, sans m’apercevoir que l’enfant me suivait. A peine avais-je fermé la porte que j’entendis un cri perçant. Rouvrant en toute hâte, j’aperçus Henry, pâle comme un mort, et me montrant un de ses doigts lamentablement écrasé. Son doigt était resté coincé dans la rainure de La porte.
« Sans chercher à consoler cette atroce douleur, je tombais à genoux, j’invoquais Marie et, subitement, l’idée me vint d’appliquer une Médaille miraculeuse sur le pauvre petit doigt qui pendait, aplati comme une feuille. Quelques instants après, l’enfant ne pleurait plus, la douleur avait cessé, et le doigt écrasé avait repris son apparence normale.
« A midi, quand il voulut raconter l’histoire à son père, le petit Henry ne pouvait même plus indiquer lequel de ses doigts avait été broyé. »
Médaille miraculeuse qui empêche les bombes d'éclater
Les Filles de la Charité s’occupent, à Tours, des Cheminots de la S.N.C.F. Leur maison est enclavée dans les dépendances de la gare, situation périlleuse à l’époque où l’on bombardait gares et voies ferrées. Mais la Vierge Immaculée était là, veillant, et elle le montra d’une manière frappante, le 15 février 1943.
La veille de ce jour, un violent bombardement avait atteint les ateliers du Chemin de Fer de Saint-Pierre-des-Corps. Tout émue, la Supérieure de la maison de la rue Blaise-Pascal, à Tours, appréhendant le même sort pour les ateliers de la ville, eut la pensée de semer des médailles miraculeuses tout autour des bâtiments et d’en donner aux surveillants, qui les acceptèrent sans grande conviction.
Or, le 15, à 6 heures un quart du soir, un bruit infernal retentit: chute de bombes, vitres brisées... On aurait pu croire que tout était démoli! Aussi, quelle surprise, en voyant tous les bâtiments intacts : les ateliers aussi bien que la maison des Sœurs. Les ouvriers qui étaient au travail, au nombre de 1.200, sortaient pâles d’émotion, sans blessures, ni même une égratignure! Un seul fut tué, en heurtant un obstacle alors qu’il voulait fuir.
La clef du mystère, c’est qu’aucune des six bombes tombées sur les ateliers n’avait éclaté; les ouvriers les ont vues rouler à leurs pieds; ils n’en croyaient pas leurs yeux et tous, même les plus incroyants, criaient au miracle!
De suite, l’intervention des médailles miraculeuses fut connue, et la nouvelle se répandit, rapide comme l’éclair. Chacun voulut avoir « cette médaille miraculeuse qui empêche les bombes d'éclater ». C’est ainsi qu’on la désigne... Les Sœurs furent obligées d’en distribuer des milliers, et tout le monde reconnut la protection visible de la Très Sainte Vierge en laquelle on ne met jamais en vain sa confiance!
La médaille Miraculeuse protège sur une route d'Algérie
Le 9 décembre 1928, M. Quévède, de Marengo (Alger), revenait de Castiglione en auto avec ses deux filles Liliane et Marcelle, 23 et 21 ans, lorsque, au tournant de Dessaix, la lumière s’étant éteinte, la voiture versa dans un petit ravin d’environ quatre mètres de profondeur. M. Quévède put bientôt se dégager et aider sa fille Liliane à en faire autant. Mais l’autre restait prise sous la voiture, appelant au secours, souffrant atrocement et criant: « Vite, vite, je me meurs! »
Impossible de soulever le véhicule et de la délivrer.
C’est la nuit.
Des autos passent, rapides.
L’appel que le malheureux père leur adresse du fond du ravin n’est pas entendu.
Enfin, en voici une qui s’arrête.
Un monsieur et une dame qui connaissent la famille Quévède en descendent.
On essaie encore de porter secours à la victime. Impossible de la dégager.
Et la plainte: « Je me meurs! Je me meurs! », retentît dans la nuit.
Au cri de détresse s’unit la prière: « Sainte Vierge Marie, au secours! ».
Et voici une autre voiture qui s’arrête.
Trois jeunes gens se présentent. En un instant, la malheureuse jeune fille est retirée, mais incapable de marcher, incapable même de se tenir debout.
Les jeunes gens, le travail achevé, remontent dans leur auto et disparaissent. On n’a jamais pu savoir qui ils étaient.
De retour chez lui, M. Quévède va droit à la chambre où ses filles ont placé depuis quelques jours le blason de la Médaille Miraculeuse. Il le prend, le baise et, tombant à genoux:
Remercions la Sainte Vierge, dit-il, c’est elle qui nous a sauvés!
Le médecin appelé aussitôt auprès de la victime, ne constate ni rupture, ni lésion.
Quand on lui dit comment la jeune fille a été prise sous le véhicule et combien de temps elle y est restée:
•Vous portez la médaille de la Sainte Vierge? demande-t-il.
•Oui.
•Eh! bien, vous pouvez monter à Notre-Dame d’Afrique et la remercier de vous avoir tirée de là.
Voilà bientôt cinq mois que l’événement s’est passé.
La jeune fille, complètement rétablie, a depuis longtemps repris son travail et ne ressent aucune gêne dans les membres sur lesquels s’était exercée la pesée de l’auto.
Au village, nombreux sont ceux qui ont voulu aller voir, avant qu’on ne la retirât, la voiture renversée dans le ravin.
Tous sont revenus en disant: Quel miracle!
Une petite voleuse de Paradis
C’est dans la grande banlieue parisienne, vers Noël 1941.
Une jeune fille de vingt-deux ans se meurt. Elle a passé quatre ans de sana en sana, puis est revenue chez elle pour la fin qui approche à grands pas.
Violette n’est pas baptisée. Autour d’elle on déteste la religion. Elle n’a entendu parler de Dieu que pour le maudire.
Cependant, comme elle souffre beaucoup et que le docteur habite loin, et que ses visites coûtent cher, le père s’est décidé à venir chercher la Sœur de Saint- Vincent de Paul qui visite les malades.
— Si vous vouliez lui faire, comme ça, les piqûres que le docteur a dit...
— Bien volontiers, mon ami, j’irai aujourd’hui même.
Les ailes blanches de la cornette ont apporté comme une traînée de lumière dans la pauvre maisonnette. Elles se penchent sur la petite malade et l’enveloppent de bonté compatissante.
•Je vais prier pour vous, ma petite Violette, dit simplement la sœur après la piqûre.
Prier qui? prier quoi? Violette n’a pas compris.
Le soir, elle a une crise d’étouffement, elle s’en va à grands pas. Sœur Louise s’en rend bien compte en revenant le lendemain.
•Petite Violette, si vous vouliez être baptisée, vous iriez voir le Bon Dieu, vous seriez dans le bonheur parfait... toujours... toujours...
•Non, ma sœur, on m’a déjà dit ces choses dans les sana où j’ai passé... Non, je ne veux pas être baptisée, non, non!
Farouche, elle se défend, ramassant ses dernières forces.
•Alors, tenez, dit Sœur Louise, je vous laisse seulement l’image de la Mère du Bon Dieu, votre maman aussi, qui vous aime beaucoup... embrassez-la de temps en temps ce soir... Elle vous aidera à souffrir.
•Oh! ça je veux bien, mais le baptême, non, non...
Sœur Louise est partie, laissant la Médaille Miraculeuse à la petite païenne mourante qui baise l’image maternelle toute la soirée, fascinée par elle...
Le lendemain, la Sœur revient pour la troisième piqûre.
•Ma sœur, ma sœur, s’écrie Violette, venez vite, vite... Je vous attendais... Vite, donnez-moi le baptême! Je ne comprends pas... C’est cette petite médaille...
Toute la nuit, la Mère du Bon Dieu m’a parlé du baptême...
Devant le désir instant de la mourante, les parents désarmés laissent faire. Il faut se hâter. Cependant la vie se prolonge. Durant quelques jours, Violette a le temps d’entrevoir quelque chose des merveilles de notre sainte religion. On l’instruit rapidement...
La veille de Noël, elle recevait le baptême des mains du Curé de la paroisse de H..., en Seine-et-Oise.
— Vous êtes une petite voleuse de Paradis, lui dit Sœur Louise après la cérémonie qui transfigura la jeune fille de bonheur.
— Voleuse de quoi? Oh! non, ma sœur, je n’ai jamais rien volé...
Et la petite Violette s’en alla joyeusement en prendre possession le jour de l’Epiphanie...
Une fois de plus, la Vierge de la Médaille avait agi toute seule, mais à sa manière douce et souverainement puissante, qui illumine toute obscurité et fait tomber toutes les résistances.
Annie - 02/07/2018 04:34:39
Moi j ai une clé être mini j en avais jamais vue