Rome possède le voile de Véronique, mais celui-ci est incapable de nous faire découvrir le vrai visage du Christ comme on l'a vu dans un article précédent. Aurons-nous plus de chance avec le saint Suaire de Turin ?
Le saint Suaire de Turin
Le saint Suaire est sans doute la relique de la Passion du Christ la plus connue. Pour les esprits honnêtes et qui ne sont pas aveuglés par des préjugés anti-chrétiens, l'authenticité de cette insigne relique ne fait aucun doute. Les différentes recherches et analyses scientifiques ne font que la confirmer.
Le saint Suaire face au carbone 14
L'expérience faite au carbone 14 en 1988 est maintenant reconnue par la communauté scientifique non fiable et entachée d'erreurs pour ne pas dire de tricheries ; rappelons que la commission chargée d'effectuer le test au carbone 14 était en partie noyautée par des opposants à l'authenticité du Linceul de Turin, avec l'aide de la Franc-maçonnerie selon le cardinal Ballestrero, archevêque de Turin au moment du test au carbone 14 (cela pourrait expliquer pourquoi le protocole initial validé par les scientifiques ne fut pas suivi...). De fait, il n'était pas nécessaire d'attendre 30 ans pour infirmer ce test au 14 carbone, car l'annonce du résultat en 1988 par le professeur Tite du British Museum, ne remettait pas en cause les preuves certaines déjà acquises en faveur de l'authenticité du linceul de Turin.
La première photo du saint-Suaire
On peut même aller plus loin, et affirmer que les photos réalisées par le photographe amateur italien Secondo Pia, le 28 mai 1898, donnaient déjà la certitude que le saint Suaire n'était pas un faux. Mais pour les mentalités imbues de cartésianisme ou de positivisme qui refusent d'une manière générale que le syllogisme puisse aboutir à une conclusion certaine, ces photos sont insuffisantes. Pourtant si nous prenons le temps de réfléchir un peu et de faire un usage correct de notre raison cette authenticité ne fait aucun doute. Dans une société dominée par le scepticisme et le relativisme, cette affirmation peut paraître naïve. Elle le paraîtra pour les intelligences esclaves de la philosophie moderne, qui a fait perdre la confiance en la raison humaine et en sa capacité d'atteindre la vérité avec certitude. Saint Jean-Paul II, avec son encyclique Fides et ratio, a voulu redonner à l'humanité cette confiance en la raison humaine.
Le Jésuite Paul de Gail, auteur du livre "Le visage de jésus-Christ et son linceul" (1972), écrit :
"La photo avait inversé, en même temps que les images, les positions respectives des tenants et des opposants. De fait depuis 1898, c'est aux adversaires (de l'authenticité du saint Suaire) à justifier leurs dénégations ; il faut reconnaître que plus ils s'y sont employés, plus ils ont vu leur but s'éloigner de leur atteinte". C'est encore plus vrai aujourd'hui, où l'approfondissement des recherches ont permis de confirmer l'authenticité du Linceul de Turin.
L'Osservatore Romano de septembre 1936 rapporte ces propos du pape Pie XI en parlant du Linceul de Turin :
"Ce sont des images de son Divin Fils, et pour cela, peut-on dire, les images les plus suggestives, les plus belles , les plus chères qu'on puisse imaginer. Elles viennent précisément de cet objet encore mystérieux, mais certainement non fait de main d'homme (cela déjà, on peut le dire démontré) qu'est le Saint Linceul de Turin."
Conséquences de ces photos
Ces photos ont révélé que le saint Suaire était un négatif photographique, or il est impossible qu'un tel résultat soit produit par un faussaire car un tel procédé était ignoré au XIVe s., date à laquelle les partisans du faux font remonter cette précieuse relique. Par conséquent le saint Suaire n'est pas l'oeuvre d'un faussaire. D'autre part, aucune explication sérieuse peut être avancée pour expliquer la formation artificielle de l'image. Par conséquent, elle n'a pu se former qu'au contact direct et réel du corps représenté sur le Saint-Suaire, selon un procédé qui nous est absolument inconnu.
Quelques caractéristiques de l'image du Suaire
L'image du Linceul possède un certain nombre de propriétés vraiment étonnantes qui suppriment définitivement l'hypothèse d'un faussaire et qui supposent :
- absence de distorsion, absence de contour de l'image,
- sur le négatif certains détails de l'image sont visibles et extrêmement précis ;- la tridimentionnalité est une propriété intrinsèque de l'image du saint Suaire ; en outre elle est absolument unique ;
- isotropie de l'image : elle ne permet pas déceler une direction privilégiée de lumière qui serait à l'origine de l'image. L'énergie nécessaire émane du corps lui-même et non d'une source extérieure. Le corps est lui-même la source de l'image du Linceul
- un négatif magnétique : cela signifie que l'image du Linceul ne peut être obtenu que sous l'effet d'un champ magnétique.
Ces différentes propriétés énoncées rapidement, nous font penser tout naturellement à la résurrection comme seule explication cohérente.
Jésus, l'homme du Saint-Suaire
Or ce corps a toutes les caractéristiques du corps mort de Jésus, crucifié le Vendredi saint à tel point que nous pouvons affirmé l'identité entre l'homme du suaire et Jésus de Nazareth crucifié sous Ponce Pilate. Par conséquent le saint Suaire est une preuve certaine de l'existence du Christ, de sa mort sur la croix. Il ne prouve pas la résurrection mais en quelque manière la confirme et conforte le croyant dans sa foi.
Ainsi sur le saint Suaire nous avons le vrai visage du Christ Sauveur, mais en négatif et mort, un visage tuméfié, torturé à cause de nos péchés…
Sainte Face réalisée par Soeur Geneviève
Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, Soeur Geneviève et la sainte Face
Peu de temps avant sa mort, qui eut lieu en 1897, la sainte de Lisieux promit à une de ses soeurs qu'elle allait lui faire voir bientôt la "Sainte Face" de Jésus. Moins d'un an après Secundo Pia réalisait la première photo du saint Suaire comme nous l'avons dit plus haut.
Soeur Geneviève qui avait un réel talent de peintre réalisa une Sainte Face à partir du Linceul de Turin. Le résultat fut un chef d'oeuvre qui remporta le premier du concours de comme nous l'avons dit dans cet article : Soeur Geneviève (Céline) et la sainte Face de Turin
Photo de synthèse du visage de Jésus
Au fil des années, avec les progrès de la science, le saint Suaire fut l'objet de nombreuses investigations plus poussées, ainsi en 1978, la première étude scientifique de grande ampleur reconnue par le Vatican. Leurs travaux permirent de mettre en évidence la nature tridimensionnelle de l'image du saint Suaire.
A partir de cette face du saint Suaire a été reconstituée en synthèse une image du visage de Jésus représenté vivant les yeux ouverts. Cette image est bien connue, mais on ne peut pas dire que nous avons là le véritable visage de Jésus, car premièrement c'est une extrapolation et d'autre part le saint Suaire ne nous donne pas la couleur des yeux, des cheveux, le teint de sa peau.
Visage de Jésus réalisé par le STURP d'après le Saint Suaire
Heureusement la divine Providence est prodigue dans ses bienfaits et nous verrons dans un prochain article une autre représentation du visage de Jésus qui mérite toute notre attention.