Les Soeurs franciscaines de Lons-Le-Saunier
En plus des deux scapulaires de saint Joseph de Vérone et des capucins, qui ont déjà fait l'objet d'un article, il existe un troisième scapulaire de saint Joseph, celui des religieuses franciscaines de l'Immaculée Conception. Ce scapulaire de saint Joseph provient de l'initiative d'une religieuse française, Mère Marie de la Croix, fondatrice des religieuses franciscaines de Lons-le-Saunier ou de l'Immaculée Conception.
Mère Marie de la Croix, qui avait comme nom civil Louise Favier, est née, le 14 août 1827 à Saint-Claude dans le Jura. Devenue Madame Louise Luquet par son mariage en 1850, elle se retrouva veuve seulement 3 ans après son mariage. En 1863, elle rejoignit l'abbé Roland qui établissait alors une communauté de religieuses près de Lons-Le-Saunier dans le Jura, qui se vouait au service des jeunes et des orphelines selon l’inspiration fondamentale : « Il me semble que Jésus me presse de me donner à lui dans le service des pauvres, comme autrefois notre Père saint François s'est livré au service des lépreux ».
La dévotion à saint joseph
Même si Mère Marie de la Croix n'était pas la fondatrice, elle le devint malgré elle en raison de certaines circonstances. Elle avait une grande dévotion à Saint Joseph. Ainsi en 1865, à cause de gros problèmes financiers, elle annonçait à ses compagnes, que désormais saint Joseph était leur trésorier. Leur confiance fut très rapidement récompensée et au delà de leur espérance ; si bien que Mère Marie de la Croix pouvait écrire : "chaque fois que la communauté avait besoin des choses nécessaires à la vie, il suffisait d'invoquer saint Joseph pour recevoir le secours demandé.... Non seulement saint Joseph nous est venu en aide en toute occasion d'une manière providentielle et presque miraculeuse, mais il nous a encore délivrées de toutes les dettes.
Le scapulaire de saint Joseph
Cette protection de saint Joseph ne se démentit pas dans les années suivantes. On ne s'étonnera donc pas si Mère Marie de Jésus, compagne de la fondatrice, cherchait de nouveaux moyens d'honorer celui qu'elle n'appelait plus que "mon père "... L'idée lui vint d'un scapulaire qui, porté par un grand nombre de fidèles, leur assurerait la protection du saint Patriarche et propagerait son culte. Dans l'esprit de de Mère Marie de Jésus, ce scapulaire devrait être blanc, pour représenter la pureté virginale du saint Epoux de Marie.
Sur une des faces du scapulaire se trouvait l'image de Saint Joseph, portant l'Enfant-Jésus sur son bras droit et un lis dans la main gauche. Sur l'autre côté, les initiales enlacées SJ entourées de rayons et surmontant deux branches de lis. En 1879, le scapulaire reçut une première approbation épiscopale par Mgr Louis Anne, évêque de Saint Claude dans le Jura.
L’approbation du scapulaire de saint Joseph
En peu de temps six autres évêques bénirent et approuvèrent le scapulaire de Saint Joseph pour leur diocèse.
Tout cela était un encouragement pour aller plus loin, jusqu'à Rome, afin d'obtenir l'approbation du Pape lui-même qui à l'époque était Léon XIII.
Mgr Charpot, évêque de Saint-Claude, était à Rome en 1884 ; au cours de son audience il présenta sa requête au nom des Soeurs de Lons-le-Saunier, et demanda au Très saint Père de bénir le scapulaire de saint Joseph. La réponse du souverain Pontife ne se fit pas attendre : "Oh! pour saint Joseph, je ne puis rien refuser ! Oui, j'approuve et je bénis ce scapulaire !"