La vraie Croix durant les persécutions
Pour bien comprendre comment la Croix de Baugé est bien un vrai morceau de la Croix du Christ, rappelons en quelques mots l'histoire de cette Croix sur laquelle le Rédempteur du monde a été crucifié. Pendant les trois premiers siècles du christianisme, période de persécutions, les différentes reliques de la Passion sont cachées afin de les préserver de la profanation et de la destruction par des persécuteurs remplis de haine contre le Christianisme. Les païens avaient eu à coeur de profaner les lieux saints, de transformer le Calvaire en un lieu d'idolâtrie et de superstition, de combler la grotte du Saint-Sépulcre et de construire dessus un temple à Vénus.
Le Labarum ou étendard de Constantin avec la Croix
La victoire de Constantin par le signe de la croix
En 312, alors que Constantin s'apprête à donner une bataille décisive contre Maxence, l'empereur persécuteur, une vision lui apparaît où il voit dans le ciel une Croix avec cette inscription "Par ce signe tu vaincra". La nuit suivante le Christ lui-même lui confirme sa vision et lui demande de placer ce signe sur son étendard. Plein de confiance, Constantin remplace sur son étendard (le labarum) l'aigle impérial par la croix etengage le combat d'où il sort vainqueur. Il libère ainsi Rome de son tyran et assure la paix à l'empire Romain.
Devenu chrétien peu de temps après, il a à coeur d'honorer l'Eglise et de favoriser sa nouvelle religion par la construction d'églises richement décorées.
L'impératrice sainte Hélène et l'empereur Constantin
Sainte Hélène et la vraie Croix du Christ
En raison du rôle joué par la croix pour sa victoire, Constantin tenait en grande vénération le signe de notre Rédemption. Il chargea sa mère, sainte Hélène, alors octogénaire, de retrouver les reliques de la Passion. La pieuse mère partit pour la Palestine, malgré son grand âge. Cela se passait en l'an 325 ou 326.
A vrai dire on ne savait pas exactement où étaient les reliques de la Passion. Une tradition disait bien que les saintes reliques étaient enfouies dans les environ du Calvaire.
Arrivée à Jérusalem sainte Hélène fit entreprendre d'importantes fouilles au niveau des lieux saints, le Saint-Sépulcre fut mis au grand jour et on y découvrit trois croix identiques, des clous et le titre qui avait été placé sur la croix de Jésus.
Il ne faisait aucun doute pour personne qu'on était en présence des reliques de la Passion : la croix du Christ et celles des deux larrons. Mais quelle était celle du Christ ? Nous verrons dans un prochain article comment la divine Providence tira d'embarras sainte Hélène et les chrétiens de Jérusalem pour reconnaître la vraie Croix du Christ.
Statue de sainte Hélène dans la Basilique du Vatican