La Vierge Eléousa

Description La Vierge Eléousa

Ce triptyque représente une icône de la Vierge dite Eleousa qui signifie Vierge de la Miséricorde ou encore Vierge de tendresse. Cette miséricorde ou tendresse, est signifiée par l'attitude de la sainte Vierge qui tient contre sa joue, l'enfant Jésus ou plus exactement sa joue contre la joue du Fils de Dieu.
Les regards de l'Enfant et de la Mère sont dirigés vers le spectateur. Ces regards manifestent à la fois une grande douceur et une certaine tristesse.
Cette tendresse symbolise l'amour mutuel de Jésus et de Marie qui les unit très profondément : Marie est la Mère de Jésus qui est son Créateur et son Rédempteur, Elle est la Mère d'un Fils qui est Dieu… Si la Vierge Marie n'a commis aucun péché, elle est la première des rachetées car son privilège d'être immaculée conception est un fruit de la Rédemption.
Ces regards dirigés vers le spectateur manifestent que cet amour réciproque de Jésus et de Marie, n'est pas un amour replié sur eux-même mais il englobe toute l'humanité. Le Christ est mort pour le salut de tous les hommes et veut que tous soient sauvés. Marie communie intensément et profondément à cet amour Rédempteur du Christ au point d'être la co-rédemptrice.
Le voile de tristesse que nous lisons dans ses regards est bien évidemment dû à la perspective de la Passion où le Christ atteindra le sommet de l'abandon et de la souffrance en prenant sur lui tous les péchés des hommes. Ce rappel de la Passion est aussi signifié par le violet du vêtement de la Vierge.
Les trois étoiles que nous voyons sur Marie, une à chaque épaule et une sur la tête rappelle la virginité perpétuelle de la Mère de Dieu : vierge avant l'enfantement, vierge pendant et vierge après.
L'Enfant-Jésus tient dans sa main droite un rouleau, c'est sans doute pour rappeler que sa venue a été prophétisée dans l'Ancien Testament, comme dans le prophète Isaïe avec la prophétie de l'Emmanuel (ch. 9).
L'apôtre saint Thomas qui est sur le panneau gauche, confesse à la fois le mystère de la sainte Trinité et celui de l'Incarnation. Les trois doigts de la main droite qui se touchent, rappellent le mystère d'un Dieu en trois personnes et les deux autres doigts signifient les deux natures humaine et divine dans la personne du Christ, deuxième personne de la sainte Trinité.
Le panneau droit représente l'apôtre et évangéliste saint Matthieu. Il tient dans sa main un livre pour rappeler qu'il est l'auteur du premier Evangile.