Diptyque Saint Louis Martin avec la citation "j'aimais papa"

Description Diptyque Saint Louis Martin avec la citation "j'aimais papa"

L'image du panneau gauche de ce diptyque est un dessin réalisé au fusain par soeur Geneviève qui représente saint Louis Martin, canonisé en 2015, le père de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Sur le panneau droit est inscrite une phrase de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus qui provient du manuscrit A.
Pour bien comprendre le passage, il faut rappeler ce qu'elle écrivait quelques lignes plus haut. Dans les lignes précédentes sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus racontait la vision prophétique qu'elle avait eu à l'âge de six ou sept ans. Elle vit dans le jardin « un homme vêtu absolument comme Papa, ayant la même taille et la même démarche, seulement il était beaucoup plus courbé... Sa tête était couverte d'une espèce de tablier de couleur indécise en sorte que je ne pus voir son visage. …C'était bien lui, portant sur son visage vénérable, sur sa tête blanchie, le signe de sa glorieuse épreuve... » Cette vision prophétique, sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus ne la compris pas évidemment sur le coup. Mais quand elle se réalisa, alors les yeux de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus s'ouvrirent. Les peines amères, dont elle parle dans le texte cité plus bas, sont toutes les souffrances que lui causa la maladie de son père.
« Je ne puis dire ce que j'aimais Papa », n'est pas très français. Elle a sans doute voulu dire « Je ne puis dire combien j'aimais Papa ».
sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus a eu la grâce d'avoir eu un père qui ne lui a pas donné une image déformée de la paternité, bien au contraire. Pour elle, voir Dieu comme un bon Père trouvait en elle un écho tout naturel.

Voici le passage d'où est tirée la phrase de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus choisie pour ce diptyque :
« Jamais, comme je viens de le dire, je n'aurais pu supporter même la pensée des peines amères que l'avenir me réservait... Je ne pouvais pas même penser sans frémir que Papa pouvait mourir... Une fois il était monté sur le haut d'une échelle et comme je restais juste dessous il me cria: « Eloigne-toi paup'tit, si je tombe je vais t'écraser. » En entendant cela, je ressentis une révolte intérieure, au lieu de m'éloigner je me collai contre l'échelle en pensant: « Au moins si Papa tombe, je ne vais pas avoir la douleur de le voir mourir, puisque je vais mourir avec lui! » Je ne puis dire ce que j'aimais Papa, tout en lui me causait de l'admiration; quand il m'expliquait ses pensées (comme si j'avais été une grande fille) je lui disais naïvement que, bien sûr, s'il disait tout cela aux grands hommes du gouvernement, ils le prendraient pour le faire Roi et qu'alors la France serait heureuse comme elle ne l'avait jamais été... »

Citation :

Je ne puis dire ce que j'aimais papa,
tout en lui me causait de l'admiration.

Sr Thérèse de l'Enfant Jésus, et de la Sainte Face (A 21 ,23)